29 mai 2009
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Aridité, beauté sauvage, nature hostile dans laquelle l'Homme est totalement dépassé. Froid, vents glacés, gelures. Rudesse, désert de solitude givrée où le temps s'étiole au rythme de la neige qui recouvre les carcasses des voitures, des animaux, les villes et les montagnes, de la glace qui emprisonne les lacs et les rivières. Plages pleines de désolation, jonchées de blocs de glace. Sommets déchirés de souffrance qui hurlent, crachent au ciel avec le vent.
Délivrance et renaissance avec le retour et l'omniprésence du soleil, qui réduit la neige en cristaux aqueux, libérant les fleuves qui ressemblaient à des serpents blancs, les lacs qui deviennent miroirs pour les hauts sapins et les bouleaux. Tout s'éveille, la vie revient à la vie pleine d'une flore d'où s'échappent mille pollens, mille petites bêtes.
Alaska, the last frontier.
Voyage avril 2009
SUR LES ROUTES
Très peu de routes en Alaska, surtout en hiver du fait des rudes conditions climatiques on s'en doute... J'ai parcouru environ 800 miles entre la ville de Fairbanks dans le centre du pays et Anchorage, la capitale de l'état d'Alaska. Rien, rien à perte de vue, des paysages semés de solitude magnifique et baignant dans un calme qui incite au silence et à la contemplation.
Voici donc quelques photos de coins de routes, prises la plupart du temps à travers la vitre de la voiture... Merci de votre gentille indulgence.
Voici donc quelques photos de coins de routes, prises la plupart du temps à travers la vitre de la voiture... Merci de votre gentille indulgence.
Quelques stations service qui tombent toujours au bon moment, quand la jauge d'essence commence franchement à pointer vers le bas. Ravitaillement indispensable dès que possible, ce qui est mis dans le réservoir n'est plus à prendre ! Véritable oasis en plein désert, on y trouve de tout, servi par un sourire, beaucoup de cahleur et un "Have a safe trip" protecteur et gagne cahnce pour la suite du chemin, après un bon café absolument imbuvable ( jus de chaussette irréprochable...).
LES "GENS"
J'ai été vraiment touchée par l'accueil qui nous a été fait dans ce pays lointain. Il faut dire que les touristes n'affluent pas comme sur la côte sud est chez nous, quant aux français, nous sommes pour le moins exotiques là bas... "Paris ! Manger le fromage et la baguette". Et oui, nous sommes aussi reconnus pour cette merveille alimentaire, et remerciés de venir en Alaska. Là bas, l'entraide et le souci d'autrui sont des principes qui régissent la vie. Vivant en pleine montagne sans eau courante, électricité et médecin, il vaut mieux s'entendre avec ses voisins. Rencontres au hasard :
le capitaine du bateau qui nous a emmenés pour une balade dans l'espoir de voir des baleines. Monté au feu à 17 ans, c'est là qu'il a perdu ses mains. Depuis toutes ces années, il n'a cessé de naviguer en voilier pour se poser dans son bateau à touristes...
un concours de grimaces dans ce même bateau...
d'autres passagers ce jour là :
et des cheveux bleus...
Autre rencontre dans un bar perdu sur la route dans les montagens avant l'arrivée sur Fairbanks, la barwoman, qui portait aux pieds ce jour là des pantoufles en dalmatien synthétique... Nous l'avons vu sortir de chez elle à 10h00 du matin pour nous ouvrir son établissement en robe de chambre. On est repassé la voir dans l'après midi tant son accueil était chaleureux et plein de gentillesse. Je reparlerai de ce bar fabuleux un peu plus loin, il en vaut le détour...
Les habitués de chez Peggy's à la sortie de Anchorage. Un passage obligé pour un petit déjeuner gargantuesque après une nuit passée dans un motel pourri aux allures de décor de série B... A cette adresse, les pancakes aux myrtilles dignes des rêves de pancakes à la myrtilles les plus fous.
dans les rues de Anchorage
vendeur de souvenirs à Anchorage
Et pour finir, je ne peux m'empêcher d'évoquer José, émigré cubain arrivé en Alaska il y a 30 ans, sans un mot d'anglais en tête, et qui demeure perplexe quant à la difficulté et l'impossibilité qu'ont les américains à prononcer correctement son prénom... J'ai discuté avec ce monsieur en me baignant avec lui dans des sources chaudes à 30°C pendant que le niveau de sa bière baissait peu à peu et que sa cendre de cigarette roulée s'effritait tout doucement sur son ventre. Sa bière terminée, il est sorti de l'eau pour rentrer chez lui.
LA COTE PACIFIQUE
Le Pacifique d'Alaska est bien différent de l'idée que l'on se fait de cet océan pour ce pays. Baies baignées de soleil, étouffées par les montagnes enneigées, aux plages jonchées de blocs de glace sculptés par la mer. Une ligne de train qui longe cette même côte pour nous mener à Seward, petit port de pêche où les bateaux sont habillés de givre.
Toute cette route en direction de Seward pour une sortie en mer. J'avais entendu parler de la migration des baleines qui commence au début du printemps. Résolue à croire en ma chance, me voilà embarquée pour voir une de ces belles reines au chant mélancolique. Et j'en ai aperçu une, une petite et de loin, mais il m'a semblé reconnaître la silhouette caractéristique que je voyais petite, ébahie le dimanche devant les émissions du Commandant Cousteau... Une petite sortie d'eau, et une courbe gracile pour replonger avec un petit signe de queue. Un grand moment d'émotion.
Voici des photos de cette belle croisière.
LA SIGNALISATION ROUTIERE ET AUTRES PANNEAUX
DANS LES RECOINS DE L'ALASKA
Il y aura eu une nuit mémorable dans un motel à Anchorage où nous avons eu la surprise au
petit matin de voir un agent de police demander le registre de l'établissement pour connaître l'identité des personnes ayant séjourné ici. La chambre était au dessus de l'insigne lumineuse jaune, les quartiers autour respiraient la déchetterie et les caracasses rouillées de camion, les chambres recouvertes d'une moquette pleine taches rouges suspectes, de même pour le matelas et les draps... Pourquoi je me gratte de partout depuis que je suis sous les draps ?
Je refais un petit tour dans le bar dont j'ai parlé un peu plus haut, le Skinny dick's sur la Halfway inn en revenant sur Fairbanks. Cet endroit est une adresse dont la notoriété et la fréquentation s'affiche en billets de un dollars laissé par chaque client, preuve de son passage par ici. Une petite griffe dessus et il sera accroché parmi des milliers d'autres pour tapisser les murs. Une atmosphère vraiment déjantée règne là bas, au mileu des montagnes enneigées et de la tranquilité des environs. Vous serez charmé par la tête de cerf animée qui chante un "Suspicious mind" d'Elvis Presley à faire venir les larmes aux yeux.
LA COTE PACIFIQUE
Le Pacifique d'Alaska est bien différent de l'idée que l'on se fait de cet océan pour ce pays. Baies baignées de soleil, étouffées par les montagnes enneigées, aux plages jonchées de blocs de glace sculptés par la mer. Une ligne de train qui longe cette même côte pour nous mener à Seward, petit port de pêche où les bateaux sont habillés de givre.
les baies du Pacifique
le port de Seward
Toute cette route en direction de Seward pour une sortie en mer. J'avais entendu parler de la migration des baleines qui commence au début du printemps. Résolue à croire en ma chance, me voilà embarquée pour voir une de ces belles reines au chant mélancolique. Et j'en ai aperçu une, une petite et de loin, mais il m'a semblé reconnaître la silhouette caractéristique que je voyais petite, ébahie le dimanche devant les émissions du Commandant Cousteau... Une petite sortie d'eau, et une courbe gracile pour replonger avec un petit signe de queue. Un grand moment d'émotion.
Voici des photos de cette belle croisière.
LA SIGNALISATION ROUTIERE ET AUTRES PANNEAUX
DANS LES RECOINS DE L'ALASKA
Il y aura eu une nuit mémorable dans un motel à Anchorage où nous avons eu la surprise au
petit matin de voir un agent de police demander le registre de l'établissement pour connaître l'identité des personnes ayant séjourné ici. La chambre était au dessus de l'insigne lumineuse jaune, les quartiers autour respiraient la déchetterie et les caracasses rouillées de camion, les chambres recouvertes d'une moquette pleine taches rouges suspectes, de même pour le matelas et les draps... Pourquoi je me gratte de partout depuis que je suis sous les draps ?Je refais un petit tour dans le bar dont j'ai parlé un peu plus haut, le Skinny dick's sur la Halfway inn en revenant sur Fairbanks. Cet endroit est une adresse dont la notoriété et la fréquentation s'affiche en billets de un dollars laissé par chaque client, preuve de son passage par ici. Une petite griffe dessus et il sera accroché parmi des milliers d'autres pour tapisser les murs. Une atmosphère vraiment déjantée règne là bas, au mileu des montagnes enneigées et de la tranquilité des environs. Vous serez charmé par la tête de cerf animée qui chante un "Suspicious mind" d'Elvis Presley à faire venir les larmes aux yeux.
Autre échappée aux sources chaudes de Circle à 2 heures de route au nord de Fairbanks. La route passe par la chaine des sommets blancs (on a vite compris pourquoi...) surmontés du col de l'aigle. Route aux allures de piste pour nous conduire à ce qui devait être une station balnéaire grand luxe dans les années 70 et qui a fermé l'an dernier pour défaut d'assurance... La piscine existe toujours, dégageant uner forte odeur de soufre qui chauffe l'eau et l'hôtel à côté. Le propriétaire nous l'a fièrement fait visiter en nous expliquant que l'endroit était très à la côte il y a quelques temps. "Oh et la France, je connais, j'ai fait mon service à Bar le Duc il y a quelques années... " Le monde est vraiment tout petit. Aujourd'hui, tout est désert, abandonné sous la neige qui a pris possession des lieux, cachant tout en son sein.
l'intérieur de l'hôtel, morceaux choisis...
Sur la route menant à la réserve naturelle de Denali, on passe par un lieu dit " Trapper Creek " . Et là, sur le bord de cette route qui permet de deviner des lacs immenses au travers des forêts de bouleaux, on ne peut que s'arrêter devant un bric à brac inextriquable et étrangre. Je n'ai jamais su ce que c'était exactement mais l'empilement de ces trésors digne d'un vide grenier est terriblement attractif...
Sur la route menant à la réserve naturelle de Denali, on passe par un lieu dit " Trapper Creek " . Et là, sur le bord de cette route qui permet de deviner des lacs immenses au travers des forêts de bouleaux, on ne peut que s'arrêter devant un bric à brac inextriquable et étrangre. Je n'ai jamais su ce que c'était exactement mais l'empilement de ces trésors digne d'un vide grenier est terriblement attractif...
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