3 août 2009 1 03 /08 /août /2009 18:58



Tramway dans les rues de Lisbonne, Portugal, avril 2006


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2 août 2009 7 02 /08 /août /2009 12:51
Sujet de ce dimanche 2 août : sensation.

J'ai choisi la douceur et le velouté du coton, un duvet de ouate, soyeux au toucher.






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29 juillet 2009 3 29 /07 /juillet /2009 16:14





La mer peut vous donner cette sensation de petitesse, d'humilité et de crainte, mais aussi ce sentiment de puissance devant sa grandeur à elle qui est là, sous vos yeux alors que vous l'admirez du haut d'un ponton secoué par les vents.




photo course de baigneuses, Boubou link

Pour moi, ce sont des souvenirs de petite fille. Mon maillot de bain blanc à pois bleus. Les tatamis de mes parents, ce mot m'intriguait... Les préparatifs avant de partir à la plage : les divers seaux et pelles, les tamis et tout ce matériel de construction nécessaire aux projets de tunnels multi couloirs, chateaux de sable et pyramides... Et que dire des épuisettes pour aller débusquer les étrilles à marée basse.

 

maillot de bain Cacharel, collection liberty été 2009


Plus tard, la mer était comme un cataplasme à ces mois passés sans entendre une mouette, sans sentir le sable sous mes pieds. Marcher dans les forêts de pins peuplées des rumeurs des vagues et de la complainte du vent... Toujours cette émotion quand, au sommet des caillebotis, je l'apercevais et qu'elle grandissait au fur et à mesure que je passais le cordon de dunes.

Aujourd'hui, c'est l'odeur épicée et poivrée des immortelles au mois de juillet, c'est le chaud du sable sous mes pieds, c'est le bruit des pas sur les lattes des caillebotis de bois, c'est les tempêtes de février qui charient les épaves de bouteilles de plastique, conserves, chaussures, c'est la tasse de thé dans un café désolé dont la porte est là, bien fermée contre les assauts du vent et de la pluie, ce sont les soirées entre amis qui durent encore et encore, rythmées au son des vagues au loin, ce sont les longues balades en solitaire le long de l'eau qui gronde, qui chante, qui murmure, qui rit, selon son humeur, c'est le spectacle d'un coucher de soleil, c'est écouter ce qu'il y a au fond de moi.

















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27 juillet 2009 1 27 /07 /juillet /2009 19:20
Et voici mes coups de coeur de ce voyage en tous points enchanteur.



LA MEILLEURE PERIODE POUR Y ALLER

Dans beaucoup de guides, on vous parlera du mois de juin comme période propice à une échappée crétoise. Ce qui s'est avéré exactement vrai pour ma part, grâce à un climat estival bien prononcé, ce qui permet de dormir sans souci de froid sous tente. Attention cependant, le jour se couche plus tôt qu'en France à la même période, il fait nuit à 21h00. Mieux vaut donc se lever à la fraîche si l'on veut profiter. Pour le reste, le mois de juin n'est pas encore la haute saison en Crête, les vacanciers (étrangers comme grecs) affluent plutôt en juillet - août, comme dans beaucoup d'endroits. Bonus donc pour la tranquilité mais aussi pour les tarifs et prix pratiqués. Et si en plus vous parlez quelques mots de grec aussi simples que "bonjour", "s'il vous plaît" et "merci", l'accueil n'en sera que plus chaleureux.

LE TRANSPORT

Avion
Nous avons voyagé avec la compagnie aérienne "Transavia", qui propose des tarifs plutôt intéressants si l'on ne regarde pas le confort et le grand luxe. Seul le voyage et le transport des bagages (20 kilos) est compris dans le prix, pour le petit encas et le film proposé, il faut payer en supplément.
Au moment de votre recherche sur le site transavia.com, on vous proposera une fourchette de prix qui va de 3 jours avant et après la date demandée, vous permettant ainsi de comparer les prix pour un même trajet, et donc de modifier vos projets de départ et de retour si vous le souhaitez.

link

Voiture
Nous avons loué une voiture sur un site crétois : autopapas. Pas de panique, on peut communiquer en anglais et aussi en français. J'ai trouvé ce site sur un forum de voyageurs et sur le Guide du Routard. Société sérieuse à mon avis, et d'une simplicité déconcertante. La réservation a été faite sur internet, et aucun accompte n'a été versé. A notre arrivée à Héraklion nous attendait le responsable de cette petite entreprise. Un tour de la voiture, la signature du contrat, paiement sur le parking avec accusé de réception (prévoir de l'argent liquide) et voilà les clés messieurs dames, bonnes vacances... La location est basée sur la confiance du client, s'il y a un problème, un accident, un accro, on comptera sur votre honnêteté pour le dire, (avec tout ce que cela implique...) et c'est tout.
Pour un ordre d'idée, nous avons loué une voiture 5 portes, climatisée, année 2007 pour 200 euros pour deux semaines, assurance comprise.
Possibilité de récupérer la voiture à un aéroport et de la rendre à un autre endroit, il suffit de demander.

link


LES ADRESSES DE LOGEMENT TESTEES POUR VOUS !

Oui bon et surtout pour nous en fait...

Tout d'abord, la pension de Katerina Masouraki à Palékastro, sur la côte est.



La pension se trouve en partant de la place de l'église, tout droit, dans une petite ruelle. Un panneau indique le lieu. Vous serez accueillis avec un jus de fruits chez Katerina qui parle français après avoir vécu quelques années en France. Cette dame charmante vous donnera quelques coins à visiter (il y a des merveilles à voir dans cette région...) et répondra à vos nombreuses questions. Chambres très simples et confortables, avec un jardin fleuri paradisiaque et reposant. J'y serais restée une semaine à ne rien faire d'autre que lire, papouiller le chat et regarder le jardin pousser... Cuisinère à gaz et frigidaire communs  à disposition, chaque chambre dispose de sa douche et de ses WC. Une épicerie toute proche et un magasin de fruits et légumes produits aux alentours du villages dans la rue en prolongement de la pension en laissant l'église sur la droite.


tél : 28-43-06-13-86
tarif : 25 euros pour une nuit hors saison, sinon, c'est à priori 30 euros.


A Kamilari, nous avons dormi chez Sifogiannis, en face de la taverne Akropolis et d'une petite épicerie.


De grands volets bleus sur des murs passés à la chaux, des jardins de bougainvilliers, un balcon où il fait bon vivre et une terrasse sur les toits pour une vue imprenable sur la vie du village et les collines alentours. Les rumeurs des rues montaient jusqu'à nous pendant que nous sirtions notre thé à la fraîcheur de vent du soir. Endroit très agréable pour un bon moment de repos.

Les chambres sont très confortables et disposent  d'une douche et de WC indépendants. Une grande cuisine commune avec beaucoup de vaisselle à disposition, frigidaire et gazinière. Raki offert par la maison. Tancarville et pinces à linge proposés... Attention cependant, la propriétaire et tenancière des lieux parle 2 ou 3 mots d'anglais seulement. Mais quand il s'agit de demander le prix, on s'en sort toujours...

tél : 28-92-04-24-10
tarif : 23 euros pour une nuit en juin.


Et pour finir, la pension de la Canée, Nora pension, idéalement située dans le quartier de la vieille ville, au 60, odos Théotokopoulou.



Viel immeuble dans une rue animée par la vie de tous les jours, à côté d'un café et en face d'un magasin de produits à base d'huile d'olives. J'ai été conquise par le vieux mobilier, le cachet nostalgique et ancien de cette belle patite chambre aux volets bleus et au parquet craquant. Une cuisine commune est disponible au premier étage avec de quoi faire chauffer son repas et de la vaisselle. Il y a un petit balcon commun au deuxième étage, et la chambre numéro 6 en possède un petit privé. Un site internet est disponible (en lien), grace auquel il est possible de réserver sa chambre, sans verser d'accompte. La tenancière des lieux est d'origine écossaise, très gentille. De nombreuses informations vous seront données sur l'histoire de la Crête, de la Canée, les endroits à voir alentours, et si vous ne savez choisir dans quel restaurant dîner, demandez donc à Nora. Bref, une adresse magique s'il en est. Seul bémol, le stationnement n'est pas très facile aux alentours de la pension. Le port reste la meilleure solution.

tél : 28-21-07-22-65
tarif : 35 euros pour une nuit au mois de juin. 30 à 40 euros la nuitée.

link


CAMPING SAUVAGE :

Soyons clairs, le camping sauvage est interdit en Crête. Cela dit, il est possible de trouver des endroits où poser sa tente sans que cela pose de problème.
La plage de Diskos, à l'ouest de Lendas au sud de l'île est connue pour ses hippies à tendance nudiste qui y séjournent plusieurs jours ou semaines d'affilée. Certains se sont installés au moyen de tente, paréo, feuilles de palmiers et autres matériaux.
Une autre plage appréciée pour sa douceur et ses coins à tente, c'est celle de Sougia. Il faut aller un peu à droite des cafés, et on l'aperçoit avec ses quelques toiles colorées installées là. Une douche sur la plage est utilisée sans problème par tout le monde, tout ceci semble dans les coutumes acceptées des habitants...
Pour le reste, libre à cahcun de faire comme il veut, tout en respectant les lieux et les gens qui vivent là. Se faire le plus discret donc...


LA VIE A LA CRETOISE :



Ici, les gens ont l'air doué du don de regarder le temps passer, voir même de le saisir et d'en faire ce que bon leur en semble... La Crête se savoure lentement, langoureusement, mollement, doucettement. Profiter de la vue qu'offre une place de village, écouter les mots glisser nonchalemment, et prendre du temps pour nous, voilà ce qui a animé nos vacances...


DOUCEURS POUR LE PALAI :

Beignets de tranches de courgettes et d'aubergines
Seiche grillée
Imam Baïldi
Escargots à l'huile d'olives et au romarin
Poivron grillé à la feta
Dakos
Tourte au veau, menthe, feta
Yaourt de lait de brebis au miel
Huile d'olives
Friture de poisson
Agneau sauce tomates, canelle
Poulpe sauce au vin









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23 juillet 2009 4 23 /07 /juillet /2009 19:17



Pour les soirées et le jour qui ne veulent pas en finir, pour les après midi chauds et les volets ouverts la nuit, pour les hirondelles qui dansent insouciantes, pour les moissonneuses batteuses qui travaillent le soir venu dans un nuage de poussière de blé, à cause des cahiers de devoirs de vacances ( je suis une traumatisée de cette invention...), pour les robes légères et les claquettes, pour la peau abricotée, pour le parfum du Monoï, pour les vacances, pour les pêches, pour les rumeurs des apéros entre voisins qui s'éternisent, pour les écoles désertées, pour les étapes du Tour de France, pour les vagues qui se font belles, pour les lampions et les feux d'artifice, pour les gauffres au chocolat que je dégustais sur la plage à Claouey avec mes parents et mon frère, pour les amourettes de vacances et les promesses échangées, l'été sera toujours l'été.

Un très bel été à tous.



photo du coucher de soleil maraudée chez Boubou. Merci !!! link

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17 juillet 2009 5 17 /07 /juillet /2009 19:25


station Abbesses ligne 12, Paris

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16 juillet 2009 4 16 /07 /juillet /2009 20:56

LUNDI 29 JUIN

Nous replions la tente définitivement pour ces vacances ce matin, La Canée nous attend pour trois nuits que nous avons réservées en pension. Un dernier jus de fruits au Lotos, une fois n'est pas coutume, où la compétitoin de plongée en apnée bat son plein. Les compétiteurs se préparent sur la plage face à nous et sont amenés par petites vagues de zodiac sur la plate forme que nous voyons au large. Cette discipline nous fascine, comment est il possible de descendre comme ça, avec une bouffée d'air dans ses poumons, pour voir ce qu'il y a en dessous...

Nous suivons la route sur la côte ouest que nous trouvons moins belle et moins intéressante que tout ce que nous avons pu voir jusque là. Nous passons devant le monastère de Hrissoskalitissa occupé par deux prêtres et un moine seulement.


Et la route avance, nous retrouvons le charme qui se cache dans les petis villages un peu plus à l'abri dans les terres.

Nous nous arrêtons sur la plage de Phalasarna, réputée pour son sable fin, chose assez rare ici puisque toutes les plages sont recouvertes de galets. La plage est belle, de sable, mais polluée, des sacs de chips flottant sur l'eau et du goudron dans lequel j'ai eu la bonne idée de marcher... Heureusement, l'huile d'olive ne nous manque pas, je m'en badigeonne les pieds pour enlever cette mélasse poisseuse.

Un peu plus loin sur notre route, nous faisons une halte sur la péninsule de Rodopou. Une petite route monte jusqu'au monastère de Gonias, après Kolimvari. Le monastère abrite un jardin magnifique, arrosé avec soin au moment de notre arrivée. Les murs de pierre ocre renferment un peu de fraîcheur amenée par la mer que l'on aperçoit d'ici. Nous continuons jusqu'au village d' Afrata et de sa plage minuscule, paradisiaque, cachée derrière les dernières maisons en contre bas. Nous décidons de nous arrêter un peu avant de gagner La Canée.

Arrivée à Hania, la Canée, après l'effervescence étourdissante de Platanias, énorme station balnéaire où fourmillent les scooters, les vélos, les voitures et les vacanciers dans des rues bordées de magasins, restaurants, complexes hôteliers, bars et boîtes de nuit. Quelques bouchons, beaucoup de circulation, feux de signalisation, nous n'avions pas vu ça depuis 10 jours...


La Canée et ses clochers-minarets...

Enfin, nous trouvons notre pension, qui, coup de chance énorme, est au coeur de la vieille ville, dans la rue la plus prisée... C'est un havre de tranquilité habillée de douces persiennes de bois bleu qui laissent passer les rayons du soleil pour illuminer les murs blancs, le vieux parquet couleur ébène et les tâpisseries crêtoises aux tons chatoyants de rouge.


De nouveau, nous nous retrouvons chambre 6... avec un petit balcon qui laisse deviner la mer. Le ciel est un ballet d'hirondelles qui virevoltent parmi les toits des vieilles maisons.

Nous rencontrons enfin la dame avec qui nous n'avions eu que des contacts par internet pour réserver la chambre. Nous lui lançons quelques mots de grecs quand nous apprenons qu'elle est écossaise et qu'elle s'est installée ici il y a quelques années. La conversation devient bien plus simple à mener... Elle est adorable et n'en revient pas de tout le chemin que nous avons parcouru en deux semaines. "La plupart des endroits où vous êtes allés, je n'y ai jamais mis les pieds !!" Bref, chose amusante, elle nous demande les coins que nous avons préférés pour aller y faire un tour... "Mais vous allez pouvoir écrire un livre avec tout ça !"

Nous avons deux jours et trois nuits à passer ici, dans cette ville où la vie semble douce, parmi toutes ces vieilles bâtisses, ces dédales et ces labyrinthe de ruelles étroites et colorées.

Pour notre première soirée, nous décidons de flâner à la recherche d'un restaurant, chose qui ne manque absolument pas ici. Partout, nous sommes alpagués pour venir goûter le meilleur poisson frais de toute la Canée, ici l'apéritif du patron vous sera offert, là, nous vous garantissons une soirée romantique comme à Paris, les arguments les plus variés et inattendus pleuvent sur nous, nous déclinons à chaque fois, jusqu'à arriver chez Hani ( To Xani ) où nous nous laissons entraîner jusque dans une ruelle à l'écart de cette agitation nocturne. C'est là, dans une vaisselle en terre cuite colorée de jolies fresques que nous savourons des beignets de tranches d'aubergine et des escargots cuits dans l'huile d'olives et parfumés de branches de romarin. Un délice...

Promenade nocturne pour découvrir un peu cette ville qui nous livrera demain ses secrets... Je sais que Chania nous attend, et je me languis demain de flâner en plein jour dans ses rues, de découvrir et de goûter à son atmopshère, de me sentir inconnue dans cette agitation, de ne rien comprendre à tout ce qui ce dit autour de moi, de me perdre...  A demain donc.



MARDI 30 JUIN

Lever tôt ce matin pour profiter de la fraîche volupté du matin. Petit déjeuner sur le port avec encore une fois, un délicieux yaourt au lait de brebis sucré au miel... Je le dévore littéralement. Longue balade dans les rues tant que la calme y règne encore pour quelques heures, les habitants profitent eux aussi de cette tranquilité qui leur sera volée dans quelques heures au moment de la métamorphose des rues en bazar à touristes.



La Canée, Hania la douce. Les turcs, les byzantins et les vénitiens l'ont tour à tour rêvée, approchée, apprivoisée, tous l'ont aimée, y laissant leur empreinte. Les turcs ont rajouté des minarets aux églises orthodoxes, les vénitiens ont  rythmé le port par la construction d'entrepôts, les byzantins y ont érigé des palais. Hania est un écrin de douceur suave, de charme séduisant et languissant, de beauté à découvrir aux heures les plus matinales. Ces instants où les hirondelles jouent avec les flèches des minarets, où les bougainvilliers boivent délicatement l'eau sur leurs pétales, ces moments où les balcons, les persiennes, les volets et les fenêtres sont ouverts pour laisser passer la brise marine dans les maisons, ces heures où les rues résonnent des conversations de tous les jours entre voisins.


le port et la mosquée



Le quartier turc est un dédale compliqué de ruelles abritant de beaux jardins exotiques, des murs jaunes aux portes bleues, et aussi les ruines des bombardements de la Seconde Guerre Mondiale. Les habitants de la ville ont su tirer "profit" de ces vestiges en y établissant des jardins, des terrasses pour les restaurants, les chats des terrains de chasse et de sieste, couvrant l'ensemble de nostalgie.





Partout des petites chapelles que nous parcourons comme les pages d'un livre. Elles sont toutes couvertes de bougies et d'icônes.


Le port est fermé par un phare de pierre blanche qui se pare d'une lumière dorée le soir tombé.




Ce jour là, nous passerons notre temps à battre le pavé nonchalamment, allant d'un bout du port à l'autre, du quartier turc au quartier de la vieille ville, saluant les gens devant leurs maisons, nous arrêtant admirer l'architecture du marché en forme de croix carrée, pour finalement aller prendre un peu de repos dans notre chambre pour une sieste.




le vent danse et s'invite sous les rideaux des portes...

La journé s'achève dans un restaurant conseillé par Noria, la gérante de la pension, alors que nous la trouvons à méditer durement sur ses livres et dictionnaires anglo-grecs... "C'est difficile d'apprendre le grec ? Oh my God yes !!!"

C'est dans d'anciens bains turcs que nous nous régalerons de saveurs crétoises et turques ce soir.


MERCREDI 1er JUILLET

Lever de bonne heure ce matin encore pour se perdre encore un peu plus et badauder sur tout, sur rien...




Bien sûr, nous ne pourrons quitter la Crête sans ramener de l'huile d'olives, que nous avons mis à toutes les sauces le long de nos préparations de pâtes au réchaud et autres salades... C'est chose faite chez une voisine-copine de Noria qui tient un magasin de produits à base d'olives. Elle nous dévoile quelques secrets et nous repartons avec 3 bidons d'huile (il en faut pour les mamans forcément...) et une bouteille d'huile semie précieuse, les olives sont broyées dans un récipient en pierre. Nous achetons l'huile communément employée en Crête pour la cuisine de tous les jours.


Et puis il faut se rendre à l'évidence, les valises sont là, gisant dans un tas de vêtements, tente, duvet, maillots de bain et chaussures de randonnée, il va bien falloir s'y mettre, ranger tout ça, nous reprenons l'avion demain...

Nous passons notre dernière soirée en Crête, forts de belles images, de belles rencontres, de belles balades et de belles couleurs. Nous nous arrêtons sur le port pour regarder ce que des centaines de gens regardent à cette heure ci : le coucher de soleil sur le phare...




JEUDI 2 JUILLET

Nous partons après un dernier petit déjeuner sur le port. Deux heures de route nous séparent de l'aéroport de Héraklion, ce qui nous replonge dans les odeurs et les paysages que nous avons adorés, parcourus ces deux dernières semaines, qui seront passées bien vite, comme toutes les bonnes choses...

L'avion décolle, un dernier regard sur la Crête qui s'éloigne et finit par se confondre avec le ciel et la mer. Mais bon, il paraît qu'il fait beau à Paris, malgrè quelques passages pluvieux...




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14 juillet 2009 2 14 /07 /juillet /2009 18:59

SAMEDI 27 JUIN

05H45, le réveil sonne. Les yeux qui piquent, l'air grognon, des étirements à n'en plus finir et hop, debout. Le jour est déjà bien levé, donnant à la mer de belles couleurs pastelles en plus de son calme plat... Nous devons prendre le bus ce matin qui doit nous mener aux gorges de Samaria. Sans grande conviction hier soir après notre journée pourrie, nous nous sommes tout de même renseignés auprès d'une gare routière (une paillotte au bord de l'eau...) pour connaître les possibilités de transport pour les Gorges de Samaria, à la notoriété plutôt importante puisqu'il s'agit des plus grandes de toute l'Europe. Elles sont moins sauvages que celles d'Aradéna mais la descente de 16 kilomètres laisse voir de beaux panoramas. Et là, nous sommes ravis d'apprendre que oui, il y a bien un bus qui part de Sougia et qui vous amène jusqu'à l'entrée des gorges, et à 17H30, un bateau vous ramène à Sougia. C'est fantastique et cela explique notre réveil matinal... Après un bon petit déj', nous décidons de vider la tente mais de la laisser sur le sable, Inch'Allah...

Le bus nous dépose comme prévu à 08H30 en haut des gorges qui viennent d'ouvrir et devant lesquelles attend déjà une queue de randonneurs. L'entrée est payante, 10 euros.

l'entrée des Gorges de Samaria au matin

Le chemin débute par une descente un peu raide de 3 kilomètres, mais le sentier est aménagé, barrières et filets pour protéger des chutes de pierres. Il y a même des toilettes, on ne peut pas sortir des sentiers battus ici, et pour cause, c'est un parc national.Il y a beaucoup de monde, nous regrettons un peu nos balades seuls au milieu des montagnes. Aussi, nous décidons d'avancer rapidement les premiers kilomètres pour semer les autres promeneurs, nous évitons les points de vue où tout le monde se jette pour prendre des photos. On verra plus tard. Et au bout de quelques kilomètres, nous voilà un peu plus au calme pour apprécier ce qui nous entoure. Nous traversons des forêts de pins, au frais, escorqués du bruit de l'eau qui lèche la pierre.


Et puis ça y est, nous sommes au point le plus bas des Gorges. Au bout de 7 kilomètres, nous découvrons les ruines du village de Samaria, construit ici au XIVème siècle qui repose tranquillement au bord de l'eau. Nous retournons à une nature un peu plus sauvage après un petit sentier de cailloux blancs, nous sommes à l'entrée des portes de l'enfer, 2.5 mètres de large au plus étroit pour 300 mètres de haut. Les parois rocheuses qui nous enserrent sont verigineuses de hauteur, c'est tout simplement magnifique. Le vent s'y engouffre, amenant avec lui les plaintes des aigles et les voix des kri kri, les chèvres d'ici. L'eau est très présente ici encore, se frayant un chemin n'importe où pour retrouver la mer en aval.



Nous continuons lentement, en savourant l'immensité qui nous entoure et notre sentiment de petitesse au milieu de toute cette solitude. Quelques passerelles à franchir pour ne pas se mouiller les pieds, des pierres disposées en travers du cours d'eau, et des tas de cailloux un peu partout, façonnés par les marcheurs au fil de leurs passages. Je rajoute le mien...


Au bout de cinq heures de marche, nous sommes arrivés au bout de ces parois de roches qui cachent bien des beautés à couper le souffle. Nous arrivons à Agia Roumeli, enclavé entre les pieds des Gorges et la mer, aucune issue... Nous avons quelques heures devant nous avant de reprendre le bateau pour Sougia.

A l'ombre d'un tamaris, nous nous faisons cuire encore une fois un sachet de pâtes déshydratées sur notre petit réchaud. Nous ne sommes pas les seuls à profiter de la fraîcheur de cet endroit, un camion de fruits et légumes est garé là, son conducteur a sorti son oreiller et au son de la radio locale, il s'apprête à passer le temps à l'aide d'une sieste... 


L'après midi touche à sa fin, le petit port d'Agia s'est rempli des marcheurs croisée dans les gorges et des visiteurs arrivés par bateau dans la matinée. Etrange de voir que cette ville vit au grè des arrivages des bateau. En effet, le notre arrive, c'est le dernier de la journée et tout ce petit monde embarque, laissant Agia Rouméli à ses habitants et aux chanceux qui passeront la nuit sur place.

A notre arrivée, nous sommes heureux de retrouver notre tente intègre, pas de mauvaise surprise. Nous mangeons dans un restaurant de cuisine locale et passons le reste de la soirée au bar le Lotos, affalés sur les banquettes à savourer un coktail. L'ambiance et l'atmosphère y sont chaleureux et calmes, la serveuse un amour de gentillesse. Et le bar est aussi le QG du 2nd Mediterranean Freediving Meeting, compétition de plongée en apnée, qui commence demain à Sougia. Les plongeurs sont là, avec leur monopalme de poisson gigantesque.

De retour sur notre plage, petit feu pour le plaisir, mais celui ci me verra m'endormir devant... Bonne nuit.

link


DIMANCHE 28 JUIN

Aujourd'hui, quel bonheur : RIEN. Lever dès que le soleil rendait l'air de la tente irrespirable, baignade, bronzette, lecture, jus de fruits frais pressés au Lotos, sieste, baignade et voilà.

Je fais une emplette de belles boucles d'oreille, mon souvenir de vacances comme lorsque j'étais petite...


Et le soir arrive déjà, nous ouvrant les portes du Lotos encore une fois, où nous sommes accueillis avec le sourire qui se doit à des habitués n'est ce pas... Ce soir, nous nous régalerons de Dakos, ce pain complet très sec sur lequel repose de la tomate, de la feta, parcourue d'un filet d'huile d'olives. Simple et délicieux.

La nuit arrive déjà, demain, nous quittons Sougia pour la Canée, la dernière étape du voyage.




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14 juillet 2009 2 14 /07 /juillet /2009 18:55
Bon feu d'artifice à tout le monde.

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9 juillet 2009 4 09 /07 /juillet /2009 20:55

MERCREDI 24 JUIN

Aujourd'hui, nous nous décidons pour une randonnée dans les gorges de Zaros dont le sentier mène jusqu'à la source du même nom. La route entre Lendas et Apésokari lézarde entre les montagnes qui nous cachent encore la vallée du Messara. Nous devinons des petits villages comme celui de Krotos, à la douceur matinale presque palpable, il y a comme un parfum de tranquilité, de simplicité et de beauté.


au loin, la verte vallée de Messara




La randonnée commence derrière un lac au bord duquel il faut trouver le sentier. Après l'effervescence des tavernes en bord d'eau, nous voilà enfin au calme, parmi les chèvres et les moutons dont nous traversons le domaine là encore...


l'entrée des gorges


La paysage d'abord lunaire et désertique, cède bientôt la place à un sentier bordé d'arbres au feuillage vert de fraîcheur. Nous suivons le lit de la rivière qui nous accompagne en doux clapotis rafraîssants et vivifiants. Le vent s'engouffre dans les gorges, faisant danser les lauriers roses, nous menant  jusqu'à une forêt de chênes liège sur un petit plateau. Là se repose une toute petite chapelle pleine d'icônes, au milieu de nul part...



Nous continuons notre route pour quitter cette belle vallée et retrouver la côte. Nous nous perdons en chemin, un barrage a été construit récemment et n'apparaît absolument pas sur la carte. Si on rajoute à cela l'absence de toute indication de direction... Après une heure de demis tour, nous arrivons finalement à Kamilari où nous dormons chez Sifogiannis. 
C'est une belle pension aux volets bleus qui nous permettra de laver un peu de linge et de recharger les batteries de l'appareil photo.

Kamilari est un petit village en hauteur plein de tranquilité et de plantes qui grandissent dans un bric à brac de bacs, de pots et de bidons de récupération en tout genre. Beaucoup de charme ici où la blancheur éclatante des murs n'en fait découvrir que davantage les couleurs chatoyantes des jardins débordant de vignes, de bougainvilliers et de plantes grasses. La terrasse balayée par un vent fort nous acceuille pour un thé et un verre de raki. Nous ne ferons que ça ce soir, profiter du vent et du temps qui passe tout doucement, sans faire de bruit.




JEUDI 25 JUIN

Ce matin, visite des ruines de Festos. Beaucoup d'émotion en déambulant dans ce qui reste d'une rue, d'une maison habitée il y a quelques siècles avant Jésus Christ. Ici, une femme s'était peut être assise pour regarder calmement la plaine de Messara déroulée à ses pieds... Je m'invente des histoire de quotidien de cette époque et nous repartons pour passer quelques heures à la plage de Kalamaki. Le bronzage débardeur, short, chaussettes mérite d'être retouché...

Dans l'après midi, nous reprenons la route en direction du plateau d'Amari.


C'est un tout petit havre de verdure perdu entre les montagnes et parsemé de villages le long d'une route tortueuse. Les oliviers sont partout dans leur robe de vert au parfum ennivrant. Nous nous arrêtons au détour d'une place d'une église pour en admirer le clocher à trois cloches, au coin d'une ruelle pour suivre un chat, dans un hameau perdu en hauteur pour être submergé par une vue à couper le souffle. Personne...


Et puis nous faisons une halte dans le monastère de Moni Assomaton qui se tient dans le calme d'une ancienne école d'agriculture qui est maintenant abandonnée. Tout est en friches dans ce terrain vague mais le monastère resplendit de ses chandeliers on or et de ses murs blancs dans la chaleur de l'après midi. Nous dévorons les abricots que nous offre la dame qui garde ce lieu saint.



Pour finir notre escapade dans ce plateau, nous choisissons le village de Thronos dans lequel nous trouvons une église byzantine construite au XIème siècle. Les voutes sont recouvertes de peintures aux tons sombres dans lesquels nous devinons des regards tristes de martyrs et autres saints. Le sol est fait d'une mosaïque de tout petits galets, un travail d'orfèvre. Tout est extraordinairement bien conservé, cet endroit est émouvant. Si vous passez par là et que vous souhaitez y rentrer, il faut demander les clés de la porte au café juste à côté de l'église, comme il est coutume de le faire dans cette région apparemment...

Nous remercions celle qui nous a ouvert la porte et décidons de nous rafraîchir dans son café. Je compte quatre tables de bois, dont une recouverte de ses travaux de dentelle au crochet,  et quelques chaises de formica. L'endroit est minuscule et nous avons conscience de rentrer dans le café des habitués, désert à cette heure ci. Nous nous y sentons bien et demandons "thio bira parakalo". Deux bières que cette dame d'environ 90 ans,  toute petite et vêtue de noir nous apportera sur la terrasse. Attentionnée, elle nous amène des olives et du pain que nous savourons comme le meilleur des mets.


Nous rescendons le plateau par l'autre versant. Nous nous perdons encore une fois, si bien que ce soir, c'est un champ d'oliviers qui abritera notre tente...


VENDREDI 26 JUIN



ATTENTION, JOURNEE LOOSE...



 
Et oui, il en fallait une. Nous nous levons tôt ce matin, pour avancer un peu la route et puis nous avons décidé de voir pas mal de choses aujourd'hui. Le réveil sonne en même temps qu'arrive un 4X4 avec le propriétaire du champ d'à côté et ses fils venus l'aider aux champs : "Papa !! Tourista tourista !!". Oui, c'est ça, bonjour tout le monde...

A 08H00, nous revoilà au volant de notre voiture tout terrains, nous partons d'Amari pour prendre un chemin qui passe par les gorges vertigineuses de Kourtalio Tiko. Bien entendu, nous nous reperdons encore une fois. Nous ferons cela toute la journée, car à force de vouloir se perdre dans les petites routes, et ben on se perd vraiment. Et ces itinéraires ne figurent pas sur notre carte non plus... Mais heureusement, nous tombons souvent sur des habitants qui bien que éberlués par notre présence, nous indiquent gentiment que nous nous engageons dans un cul de sac. Merci...

Nous voulons trouver un sentier de randonnée qui mène au monastère de Prévali. Il y a bien une route tracée pour les voitures qui existe, mais nous voulons marcher un peu. Après avoir trouver le village point de départ, nous nous engagerons dans deux chemins différents (ce qui représente un peu plus d'une heure de marche), avant de nous dire que c'est foutu, ce chemin qui existe, on ne le trouve pas. Demi tour.

Re voiture et re super idée : il y a une superbe balade qui suit une rivière et qui descend jusqu'à une plage du nom de Palm Beach à l'abri d'une crique. L'idée est séduisante, c'est reparti. Nous trouvons le pont qu'il faut traverser et nous nous engageons sur une piste blanche dont la poussière est levée de manière désagréable à chaque passage de voiture (assez nombreuses en plus, sans compter l'excursion guidée de 20 4X4 que nous croisons...).  Nous trouvons ce que nous croyons être ce petit sentier tranquille tant attendu, 15 minutes de marche et cul de sac (je précise qu'il y avait bien un panneau, bon complètement rouillé et déchiqueté par le temps, mais y en avait un quand même...). Demi tour... Sur le chemin, petit réconfort avec une tranche de pastèque fraîche chez un crétois hippy qui vend quelques fruits que l'on peut déguster à l'ombre d'un figuier. Il ne comprend pas cette histoire de chemin de randonnée que nous cherchons partout, nous traîte de gens à la recherche d'aventure, mais nous offre des fraises de son jardin, alors ça va, je m'énerve pas...


la vue est belle quand même...

Nous continuons avec l'idée de nous détendre à la plage après ces ratés... Nous traversons des campagnes verdoyantes, sur tapis rouge. Le contraste est magnifique.



Nous nous arrêtons, ou plutôt passons devant la plage de Frangokastello. Cet endroit est lunaire, plat, quelques buissons d'épineux de temps en temps, beaucoup de tavernes sans aucun charme et une ribambelle de camping cars. Nous partons, pas de plage. Demi tour.

Il faut prendre une décision, et la bonne maintenant... Nous savons que demain, nous voulons faire les gorges d'Aradéna, six heures de marche dans un décor somptueux paraît-il. Autant se rapprocher au maximum de ces gorges pour trouver un endroit pour poser la tente, et se poser enfin... Nous regardons la carte en quête d'une plage pour dormir.... Loutro. allez, c'est parti.

La route est franchement périlleuse. Il faut emprunter une route de montagne très sineuse, qui monte, monte, croise des chèvres par ci par là, pour arriver à l'entrée des gorges et redescendre ensuite sur la côte, à Loutro. Nous traversons le village d'Anapoli, ville fantôme peuplée de tavernes et de pensions totalement désertées. Puis Aradéna  que l'on gagne par son pont de métal qui traverse les gorges. Architecture impressionnante qui donne le vertige. Demain, nous serons tout en bas, dans ce désert ocre moucheté de pins. Nous sommes ravis, et décidons de descendre sur Loutro, il nous reste 10 kilomètres à faire et à nous la plage et les doigts de pieds qui grillent... Seulement voilà, il n'y a pas de route qui mène à Loutro, ce n'est accessible qu'en bateau...de pêche. Nous sommes en haut d'une piste à moutons, et certainement pas à voitures de location... M.... ! C'est infranchissable. On pourrait aller un peu plus à l'ouest, mais les routes s'arrêtent ici, il faut prendre le bateau ou remonter tout au nord de la Crête pour redescendre sur la côte sud ouest... Nous sommes déçus, et fatigués, il est 16H00, et nous n'avons fait que rouler. Et il faut se rendre à l'évidence, nous renonçons à Aradéna, il faut continuer. Demi tour.

Et oui, demi tour pour reprendre cette route tortueuse. Décision est prise d'aller à Sougia, sur la côte sud ouest en remontant sur la Canée, au nord de la Crête, pour retrouver la route qui redescend. Nous retraversons ces montagnes arides, ces oliveraies, et croisons rapidement l'effervescence de la périphérie de la Canée. Et hop, on redescend, pour franchir une fois encore les montagnes, dans l'autre sens. Mais les orangeraies, les montagnes couvertes d'un tapis vert luxuriant, les champs verts émeraude et les éoliennes qui dansent au vent dans la fraîcheur du soir nous consolent amplement.


Nous roulons, passant par des villages cachés où les fontaines conversent avec les platanes. Et puis enfin, Sougia après trois heures de route. Nous décidons de boire un jus de fruits fraîchement pressé, et là, nous remarquons et goûtons à la douceur du lieu. Nous sommes à une terrasse au bord de la plage, tout est calme. Et nous trouvons une plage sur laquelle reposent déjà quelques tentes, sans que cela semble gêner qui que ce soit. Nous posons la notre à notre tour. Sougia nous plaît et nous y resterons trois jours.


Il est 19H30, journée pourrie magnifique...

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